En février 2020, Gigahertz Solutions, notre partenaire et fournisseur d'appareils de mesure depuis 2015, publiait sur son site un article explicatif concernant l'arrivée de la 5G.
Vous trouverez ci-dessous la traduction de cet article, qui permet de bien comprendre comment la 5G fonctionne.
Le spectre de fréquences 5G va-t-il vraiment jusqu'à 100 GHz ?
A ce jour, le consortium en charge de cette question prévoit d'atteindre 80 GHz. Cependant, les bandes de fréquences les plus élevées ne conviennent que pour une transmission dans le voisinage immédiat, par exemple d'un ordinateur à l'écran. À cet égard, cette gamme de fréquences supérieure n'est pas si importante pour les personnes électrosensibles, car ce sera à vous de décider si vous souhaitez utiliser de telles applications ou non (dans quelques années, lorsque la 5G dans ce spectre de fréquences sera disponible dans le commerce).
La planification de la 5G est beaucoup plus concrète dans la gamme de fréquences autour de 28 GHz, où elle traite principalement de la couverture (temporaire), par exemple, des stades de football, des centres commerciaux et similaires, et de l'Internet sans fil sur les voies ferrées et dans les transports publics. Ici aussi, la portée est très limitée et, afin de minimiser la consommation d'énergie, le fournisseur essaiera de concentrer le rayonnement le plus près possible de la zone absolument nécessaire.
Cependant, les démonstrations déjà réalisées ont révélé de grandes difficultés techniques, car même un arbre qui bloquait la ligne de visée directe vers l'émetteur a entraîné des réductions considérables du débit de transmission et même des pertes de connexion.
À quelles fréquences la 5G transmet-elle ?
Les bandes de fréquences envisagées aujourd'hui sont :
- environ 700 MHz
- environ 2 GHz
- entre 3 et 4 GHz (également dans le monde entier au moins inférieur à 6 GHz, "bande sous 6 GHz")
- environ 28/30 GHz
- jusqu'à environ 80 GHz
Le grand écart entre 4 GHz et 28 GHz est frappant. Les seuls services radio pertinents pour la biologie de l'habitat sont ceux du "Wifi 5 GHz" (entre 5 et 6 GHz) et diverses fréquences radar entre 8,5 et 9,5 GHz.
Les fréquences 5G supérieures à 30 GHz sont-elles particulièrement nocives ?
Les experts se posent la question, ainsi que celle de la nocivité de l'électrosmog dans son ensemble. Rappelez-vous juste le débat sur la nocivité de l'amiante qui a duré plusieurs décennies ! Minimiser préventivement son exposition personnelle au rayonnement 5G semble logique.
L'explication suivante, physiquement incontestable, est rassurante : plus la fréquence est élevée, plus la propagation du rayonnement est faible ou en d'autres termes : plus la fréquence est élevée, plus l'atténuation du rayonnement 5G (de tout rayonnement HF en fait !) par l'air ou par les matériaux de construction courants comme la pierre, le bois ou le verre est importante. À cet égard, les intérieurs, c'est-à-dire les appartements ou les maisons, offrent déjà une assez bonne protection en ce qui concerne les fréquences 5G plus élevées.
Pourquoi les fréquences 5G inférieures à 6 GHz sont-elles particulièrement critiques ?
Du point de vue de la biologie de l'habitat, il est particulièrement important de maintenir la pollution électromagnétique dans les zones de couchage au niveau le plus bas possible, car l'organisme doit être le moins soumis à des stress extérieurs afin de se régénérer.
Cependant, pour des raisons techniques et commerciales, ces fréquences radio mobiles 5G plus faibles entraîneront une augmentation de l'exposition aux rayonnements 5G dans les zones de couchage. En effet, les fréquences plus basses avec la même consommation d'énergie ont une plage de transmission plus élevée et une meilleure pénétration des matériaux de construction courants.
Pour le fournisseur de téléphonie mobile, cela signifie qu'avec les mêmes coûts d'infrastructure, plus de clients peuvent être couverts, c'est-à-dire que des bénéfices plus élevés peuvent être réalisés.
Le même phénomène est connu grâce à une couverture de zone significativement meilleure des bandes radio mobiles inférieures par rapport aux bandes supérieures, par exemple dans la radio mobile (900 MHz contre 1800 MHz pour le GSM, et 800 MHz contre 1800 MHz contre 2700 MHz pour la 4G/LTE) ou encore le Wifi 2,4 GHz contre le Wifi 5 GHz.
Alors que le 700 MHz est particulièrement recommandé pour les zones rurales et les petites villes, on utilisera de plus en plus les bandes de fréquences récemment mises aux enchères entre 3 et 4 GHz permettant des débits de données plus élevés, en particulier dans les centres-villes. Même si davantage d'émetteurs doivent être installés à des distances plus proches. C'est l'une des principales critiques des opposants à l'expansion de la 5G.
Pourquoi le lancement de la 5G se fait-il sur les plus basses fréquences ?
Les lois physiques s'appliquent également à la 5G et les fournisseurs de matériel réagissent de manière prévisible : tout d'abord,la plus grande atténuation du rayonnement haute fréquence se fait par l'air. Du point de vue du fournisseur, "une plus grande atténuation" est synonyme de "plus grande consommation d'énergie et de coûts plus élevés". D'où la conséquence commerciale : la bande de fréquences la plus basse possible est toujours préférée (comme avec GSM, LTE et WLAN).
Les bandes 5G supérieures jusqu'à plus de 50 GHz sont donc réservées à long terme pour de très courtes distances avec des connexions directes - un effet secondaire positif pour la population : leurs quatre propres murs offrent une protection relativement bonne.
L'expression sarcastique "l'argent gouverne le monde" profite exceptionnellement au grand public... une petite consolation compte tenu de l'augmentation de l'exposition totale aux radiofréquences avec la 5G.
Pouvez-vous mesurer vous-même la 5G ?
Oui ! Les lois physiques et commerciales garantissent que la mesure des fréquences 5G (et des radiofréquences mobiles en général) en dessous de 6 GHz restera la plus pertinente pour le grand public.
Dans ce domaine, les appareils HF de Gigahertz Solutions se sont imposés dans le monde entier et depuis de nombreuses années en tant que leaders dans la biologie l'habitat et chez les profanes intéressés.
Avec l'introduction de la 5G, de nouveaux ensembles d'appareils de mesure qui couvrent l'ensemble du «Sub-6 GHz 5G» ont été élaborés.
La technologie conventionnelle de mesure de l'électrosmog peut-elle mesurer correctement la modulation 5G ?
La 5G n'exige pas plus de technologie de mesure que la 4G (LTE). En fait, on s'attendrait à des facteurs de crête toujours plus élevés, qui sont difficiles à traiter en termes de technologie de mesure. Cependant, les fabricants de puces se surpassent en présentant de nouvelles méthodes qui limitent les facteurs de crête à un maximum de 10 dB, car chaque décibel augmente les coûts des stations de base et donc les coûts des opérateurs de téléphonie mobile. Encore une fois, l'un des rares effets secondaires positifs réconfortants du dicton sarcastique "l'argent gouverne le monde".
Que prévoit Gigahertz Solutions pour les fréquences supérieures à 10 GHz ?
À l'heure actuelle, il n'y a pas d'appareils disponibles pour les deux bandes supérieures 5G projetées "autour de 30 GHz" et "environ 70 GHz".
Dans le même temps, pour les raisons expliquées, ces bandes sont moins pertinentes dans la pratique de la biologie de l'habitat.
Bien entendu, nous garderons un œil sur les développements futurs. Jusqu'à ce que la situation change, nous continuerons de nous concentrer sur le maintien de notre gamme de produits existante.
La technologie de mesure en laboratoire (pour des dizaines de milliers d'euros) pour la gamme GHz supérieure est bien sûr déjà disponible. Les fabricants bien connus dans ce domaine sont notamment Rohde & Schwarz, Anritsu et Narda-STS.
Gigahertz Solutions, février 2020
Pour accéder au texte d'origine : https://www.gigahertz-solutions.de/de/5g/frequenzen-und-messtechnik/
